Date de sortie : 15 mars 2013 | Label : DTrash Records
Le temps, pire ennemi du chroniqueur qui oblige à laisser dans l'ombre des dizaines de grands disques dont l'aura continue pourtant d'irriguer nos synapses à l'approche des bilans. Dans un format plus concis que celui des chroniques habituelles du blog, cette série de rattrapages reviendra ainsi régulièrement sur ces laissés-pour-compte qu'un certain recul nous permet désormais de commenter sereinement.
Touche à tout comme il y en a finalement peu dans l'IDM où beatmaking et instruments conventionnels font rarement bon ménage, Chxst Famine avait sorti en 2010 l'un des albums les plus singuliers de l'entier catalogue Tympanik, ovniesque Nature’s Twin Tendencies nourri à l'EDM gothique des années 80, au breakcore ou à l'ambient new age comme au death metal le plus emphatique et embarrassant de kitsch assumé. Passé sous le radar depuis, on avait pourtant retrouvé tout le talent du Canadien sur un Milk, Or Ten Sephiroth dont le dark ambient suintant entrecroisait drones mystiques et field recordings cryptiques sur fond de ciel étoilé avant de basculer dans un metal indus affreusement emo pour un final déjà complètement... anachronique.
Pourtant, et pour faire cour puisque c'est le but ici, la facette électronique de Famine c'est un peu l'anti Ocœur : aucun débordement de sensibilité, pas de mélodies saillantes ni de production léchée, rien de ce qui fait que tout un pan de l'IDM est en train de sombrer dans l'émotion facile et la superficialité (heureusement les autres pans résistent bien et ils sont nombreux). Entre musique tribale venue d'un futur où les machines rêvent de moutons en polystyrène expansé et se bouffent entre elles dans une orgie arrosée à la soude caustique, techno indus perdue dans l'espace et groove déliquescent plein d'angles alambiqués et de grouillements informes, Anachronisms est ainsi à l'image des autres disques de son auteur, génialement imparfait et passionnant de bout en bout, jusqu'à son final Filmstrip mi-ambient baroque et rampante, mi-IDM cybernétique et décadente.
Touche à tout comme il y en a finalement peu dans l'IDM où beatmaking et instruments conventionnels font rarement bon ménage, Chxst Famine avait sorti en 2010 l'un des albums les plus singuliers de l'entier catalogue Tympanik, ovniesque Nature’s Twin Tendencies nourri à l'EDM gothique des années 80, au breakcore ou à l'ambient new age comme au death metal le plus emphatique et embarrassant de kitsch assumé. Passé sous le radar depuis, on avait pourtant retrouvé tout le talent du Canadien sur un Milk, Or Ten Sephiroth dont le dark ambient suintant entrecroisait drones mystiques et field recordings cryptiques sur fond de ciel étoilé avant de basculer dans un metal indus affreusement emo pour un final déjà complètement... anachronique.
Pourtant, et pour faire cour puisque c'est le but ici, la facette électronique de Famine c'est un peu l'anti Ocœur : aucun débordement de sensibilité, pas de mélodies saillantes ni de production léchée, rien de ce qui fait que tout un pan de l'IDM est en train de sombrer dans l'émotion facile et la superficialité (heureusement les autres pans résistent bien et ils sont nombreux). Entre musique tribale venue d'un futur où les machines rêvent de moutons en polystyrène expansé et se bouffent entre elles dans une orgie arrosée à la soude caustique, techno indus perdue dans l'espace et groove déliquescent plein d'angles alambiqués et de grouillements informes, Anachronisms est ainsi à l'image des autres disques de son auteur, génialement imparfait et passionnant de bout en bout, jusqu'à son final Filmstrip mi-ambient baroque et rampante, mi-IDM cybernétique et décadente.
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